samedi 31 mai 2014

Les derniers miles!

Nous traversons les Milles-Îles sans vraiment nous arrêter. Nous sommes en terrain connu car nous venons souvent durant nos vacances d’été. C’est un drôle de « feeling » de passer ici, c’est désert en cette période de l’année. Nous passons une première écluse de la voie maritime (Iroquois). Le lendemain c’est au tour des 2 autres écluses américianes (Snell et Eisenhower). À notre grande surprise, Astéria est accosté au quai en attente pour un éclusage puisqu’il y a quelques cargos qui passeront avant nous les plaisanciers. Pour un hasard, c’en est tout un! La vie nous réserve parfois des surprises!!!

5 heures pour traverser les 2 écluses, le temps de laisser passer les cargos


Enfin, notre c'est notre tour, on s'installe au  mur et on descend.


Astéria est devant nous


Nous reprenons la route en direction de Valleyfield et arrivons à la marina en fin de journée, la tête remplie de beaux souvenirs de voyage, de moments heureux et d’autres plus difficiles, enfin d’une grande aventure riche en émotions que nous garderons longtemps en mémoire!!!



On amorce notre arrivée à quai... pas sûr qu'on se souvient comment accoster !!!!



FIN DE L'AVENTURE !!!!


Nous saluons tous nos fidèles lecteurs et espérons que ce récit vous aura fait un peu rêver durant ce long hiver 2013-2014. Un gros merci à tous ceux qui ont pris le temps de
nous écrire ou de commenter le blogue. Ce fut très apprécié.


Une photo vaut mille mots!

mercredi 28 mai 2014

Le lac St-François se rapproche !!!

Finalement, nous quittons Waterford et naviguons pendant 11h30 en traversant 10 écluses. Une journée bien remplie!  Une seule nous a donné des sueurs car 2 bateaux moteurs ont lâché prise au mur et se promenaient, un devant nous et l’autre à côté. L’éclusage a été arrêté et ils ont réussi à reprendre le contrôle et se replacer au mur.
Plus de peur que de mal!!!


L'écluse 17 du canal Érié, la plus haute avec ses 40 pieds!


C'est tout de même assez haut!


Ainsi, en 4 jours, nous traversons le canal Érié, le canal Oswego et le lac Oneida, ce qui veut dire 28 écluses, le tout sur une distance approximative de 180 miles. OUF! La randonnée pourrait être très agréable mais il faut surveiller constamment les morceaux de bois, de la petite branche aux gros troncs d’arbres, qui défilent dans les canaux. Donc, peu de répit pendant ces 4 journées bien remplies.

Puis, à Oswego, nous attendons une fenêtre météo afin de traverser le lac Ontario avec le mât à l’horizontale. À notre grande joie, celle-ci se présente mardi le 27 mai, 3 jours après notre arrivée.


On se prépare à quitter Oswego... Youppi!!! Il reste 1 écluse puis c'est le lac Ontario.


La traversée du lac est un peu stressante pour quelques heures car il y a des vagues de côté qui font pencher Isidore d’un bord à l’autre et nous surveillons le mât sur son support. Finalement, on se rend jusqu’à Collins Bay Marina afin de se rapporter aux douanes. Nous sommes maintenant en sol canadien… et dans quelques jours en sol québécois!


Les douanes sont réglées, on peut continuer notre route!


Ils sont de retour à Collins Bay Marina... André et France, on vous a laissé un petit mot!


lundi 19 mai 2014

Les écluses!

On a travaillé fort mais le dématage s’est bien passé et nous sommes repartis en direction de Waterford afin de traverser les 22 écluses du canal Érié et les 8 écluses du canal Oswego.

Isidore est maintenant transformé en "Trawler" de 54 pieds!!!



Nous arrivons à la porte du canal Érié le 15 mai et apprenons que la plupart des écluses sont fermées à cause de la crue des eaux du printemps. On nous fait tout de même passer la 1ere écluse le lendemain et accoster à sa sortie car au quai municipal, il risque d’y avoir beaucoup de courant et même une inondation suite aux fortes pluies qui sont annoncées. Heureusement, ici, les gens sont très accueillants et soucieux de notre confort. Quelques bateaux continuent vers les écluses suivantes mais ils devront s’arrêter à une marina pour la période d’attente ($$$) car on ne peut pas aller au-delà de l’écluse 6. Nous attendons la réouverture des écluses et en profitons pour faire quelques travaux sur Isidore, comme enlever la rouille qui s’est propagée sur le bateau cet hiver.


En attente de la réouverture des écluses!


Incroyable mais vrai... ils ont éclusé un canot avec deux personnes agées à bord,
sans ceinture de sauvetage.


Après avoir visité ce magnifique "Tug boat" de 1901, Roger a fait une offre!!!


On nous annonce que nous pourrons poursuivre notre route possiblement mardi le 20 mai, pour passer quelques écluses, mais il y aura peut-être d’autres journées d’attente à certains endroits car plusieurs écluses seront encore fermées. Nous souhaitons que ces délais ne soient pas trop longs car notre retour pourrait être retardé. Moi qui me réjouissais de revoir famille et amis, je devrai patienter encore un peu!



Après une demi heure de marche, on a trouvé le McDo... mais il est en reconstruction!
BÂTTTARRRRRRRRDDDDDDD, quelle déception pour Roger!

mardi 13 mai 2014

Un petit bout en solitaire!

C’est avec regret que nous quittons Marcel et Solange. Nos routes se séparent. Ils prendront la baie de Chesapeake afin de laisser leur bateau à Deltaville et rentrer au Québec car Solange doit soigner une blessure à l’épaule. De notre côté, on se rend à Norfolk afin d’attendre une fenêtre pour prendre la mer. Dans le mouillage, on voit la « U.S. Coast Guard » pratiquer des manœuvres de sauvetage à partir d’un hélicoptère. C’est très impressionnant. Disons que ce n’est pas l’ancrage le plus tranquille de notre parcours, c’est un secteur où l’armée est très présente, sur l’eau et dans les airs!  


Une écluse à passer à Great Bridge... une petite pratique pour la trentaine d'écluses qui s'en vient!



Norfolk et les navires de guerre!




On a même vu un sous-marin! 



Mercredi le 7 mai, nous partons pour une autre sortie en mer, en solo pour la première fois. Nous envisageons nous rendre jusqu’à Sandy Hook, c’est-à-dire 48 à 52 heures de navigation. Il y a une possibilité d’arrêt à Cape May, à mi-chemin, si les conditions se détériorent.  Durant le trajet nous voguons parfois à voile, voile-moteur ou moteur seulement. On a même dû tirer des bords pendant quelques heures car nous n’avancions pas avec la vague dans le nez.
  
Tout se passe relativement bien. Par contre, les dernières 10 heures (minuit à 10h a.m.) sont très difficiles à cause d’un brouillard permanent. De plus, notre radar ne fonctionne pas. C’est donc avec soulagement que nous jetons l’ancre à Sandy Hook après 50 heures de navigation. Pour notre dernière sortie en mer, on en a eu pour notre argent! Un bon repos s’impose car nous avons très peu dormi. C’est douche dans le cockpit, bouffe, dodo. OUF!!!



Un canard perdu à Sandy Hook... il venait manger dans la main de Roger!



Un gros orage s'est abattu sur nous!


Nous reprenons la route dimanche matin, journée de la Fête des Mères. C’est avec un pincement au cœur que je pense à ma famille qui se réunira pour souligner cette journée d’amour autour des mamans… j’aimerais bien être parmi eux!

Nous traversons le port de New-York au courant de l’avant-midi… il faut être vigilant car il y a beaucoup de circulation, des cargos, des « tug boat », des traversiers, des plaisanciers, etc. Pas d’arrêt cette fois-ci dans cette grande ville, nous sommes en mode « retour ».


Un petit sourire pour la photo... même si le coeur est ailleurs!
  

Nous jetons l’ancre dans Haverstraw Bay, à 30 miles au nord de New-York, après une navigation de 11 heures, voile-moteur et à contre-courant pour la majeure partie de cette belle journée ensoleillée. 

Puis, on se rend finalement à Catskill pour le dématage. Nous sommes un peu fatigués car nous avons roulé pas mal depuis Norfolk... On dirait que plus on approche du Québec, plus on accélère!!! Mais, il reste encore une longue route à faire dont une trentaine d'écluses dans le canal Érié et le canal Oswego car nous revenons pas l'Ontario. 


Navigation dans la rivière Hudson, le paysage est magnifique!

samedi 3 mai 2014

Bye bye Caroline du Sud!

Nous passons 2 jours à Charleston le temps de ravitailler et faire un tour en ville. Nous reprenons la mer dimanche le 27 avril en direction de Beaufort en Caroline du Nord. La première journée c’est voile-moteur, le vent est léger, puis le lendemain, il nous laisse tomber en nous gratifiant d’une houle légèrement désagréable. Heureusement, Roméo, le pilote automatique, nous a secondé tout au long du voyage… je vous le dis, c’est mon idole!  Nous arrivons à destination après 38 heures de navigation sans toutefois avoir pu éteindre le moteur durant le trajet... alors, en l'éteignant, on a fait ahhhhhhhhhhhhhhh!!!


Encore un magnifique coucher de soleil en mer!

À Beaufort, on se paie un bon « fish & chips » avec Solange et Marcel, puis on fait le tour des boutiques sur la rue principale. Le lendemain nous continuons notre route par l’Intracoastal (ICW) car c’est beaucoup plus court que par la mer où nous aurions à contourner "Cap Hatteras". De plus, pour s’aventurer dans ce secteur, ça prend des conditions météo idéales, ce que nous n’avons pas ces jours-ci.

Avant d’arriver à Belhaven, nous sommes accueillis avec un grain (orages et vents violents). On n’y voit plus rien et nous faisons du « sur place » pendant une vingtaine de minutes avant d’entrer dans le canal menant au mouillage. Un petit moment stressant après une journée venteuse et mouvementée!  


Retour de l'épicerie, notre cadillac nous ramènera au bateau... que l'on voit en arrière plan.



Les jours suivants, nous continuons notre route afin de traverser la Caroline du Nord et, espérons-le, reprendre la mer à Norfolk.


Remorqueur poussant une plateforme dans l'ICW... tassez-vous de là!


Un arrêt technique s'impose à Coinjock car Marcel doit remplacer son cable de contrôle de moteur. Le temps de se procurer la pièce et de réparer le tout avant de repartir. Finalement, il y a un contretemps et nous partirons seuls demain matin pour Norfolk, Marysol doit demeurer sur place une autre journée.


Au quai à Coinjock par une belle journée ensoleillée!

samedi 26 avril 2014

De St. Augustine à Charleston

Samedi le 19 avril, à St. Augustine, nous allons souper en ville à la « Taberna del Caballo », une taverne espagnole tout à fait chaleureuse, avec une dizaine d’équipages québécois.  C’est l’occasion de revoir des gens rencontrés en cours de route et d’autres nouveaux visages que nous avons parfois entendus sur la radio VHF.  On se sentait presque au Québec, sans la neige et le froid!


Une partie des équipages québécois et à l'arrière... un chanteur espagnol!!!


Le lendemain, c’est Pâques et nous assistons à une parade tout en couleur qui ne manque pas d’originalité.



Tout le long de la rue la foule s'était entassée...
un peu comme à la parade de la Saint-Jean-Baptiste à Valleyfield.


Les clowns étaient en grand nombre pour égayer la foule!


Il y avait même un tigre!


Les pirates étaient très présents dans la parade... un thème populaire à St. Augustine!


C’est donc en beauté que se termine notre séjour à St. Augustine, un de mes coups de cœur aux États-Unis. Nous partons le lundi matin par l’Intracoastal car il n’y a pas de belle fenêtre météo pour prendre la mer. Nous arrivons en fin de journée à Fernandina Beach, notre dernière escale en Floride. C’est un arrêt technique car nous sommes ancrés face à une usine de pâte et papier. L’eau est brune, c’est bruyant et ça pue!



L'usine vue de l'ancrage!



Pas question de s’attarder ici, mais nous en profitons tout de même pour aller faire une ballade en ville dans un décor beaucoup plus intéressant. La rue principale est bordée de boutiques, restos et bâtiments d’une belle architecture (beaucoup d'églises)... et cornet bien sûr! Pis y fait beau, la chaleur est revenue! Youppi!!!


OUPS!!! On dirait que j'ai passé la nuit sur la corde à linge!!!
Mettons ça sur le dos de l'usine polluante!


Le mercredi, nous levons l’ancre pour une autre aventure en mer, en direction de Charleston en Caroline du Sud. Les premières 24 heures se passent bien, on se croirait presque sur un lac tant les conditions sont agréables. C’est en regardant tout autour et en n’y voyant que de l’eau à perte de vue, qu’on réalise où nous sommes. Une sensation que j’apprécie beaucoup surtout quand la mer est accueillante!



Coucher se soleil en mer... vers 20h.
Un moment magique!


Par contre, les dernières 8 heures sont plus mouvementées. Le vent forcit puis tourne au Nord et nous l’avons dans le nez!  C’est le rodéo et tout un! Cœur sensible s’abstenir!. Heureusement, à notre plus grand bonheur, nous avons réussi à enclencher le pilote automatique et Roméo tient le coup malgré ces conditions difficiles. Nous assurons tout de même une surveillance, à tour de rôle, et faisons les ajustements nécessaires lors des manœuvres! Et oui, nous sommes au près serrés, voile et moteur, et devons tirer des bords, c’est le seul moyen d’avancer dans ces vagues qui n’en finissent plus de nous bousculer et de nous submerger d’eau, mais grâce à notre « full encloser » nous restons au sec. Isidore se comporte bien malgré tout et poursuit sa route. L’équipage tient le coup mais le capitaine a l’estomac fragile, il manque de sommeil et d’appétit ce qui n’aide pas sa cause. Finalement, nous arrivons à Charleston après 32 heures de navigation et sommes heureux de jeter l’ancre et de relaxer un peu.


Enfin, la tranquilité!

vendredi 18 avril 2014

De retour en Floride!

Lundi le  7 avril, il faut se rendre à l'évidence, nous sommes de retour aux Etats-Unis!!! En me réveillant ce matin, je me demandais si j’avais rêvé, mais en voyant le décor, j’ai eu ma réponse!  Les  Bahamas sont derrière nous!

Il faut se rendre aux Douanes et celles-ci se trouvent à l’aéroport. C’est en taxi que nous y allons. Tout se passe bien et rapidement à notre grand soulagement.  C'est une belle journée ensoleillée et chaude. Nous apprécions la chaleur avant l’arrivée du front froid...  et oui, un autre! À l’épicerie, il y a beaucoup de variété et c’est pas cher, pas cher, comparativement aux Bahamas!  C'est toujours ça de gagné!  Mais c’est la ville, la vraie ville… OUF! Pas habitués à ça!  Où est notre beau décor paradisiaque??? Faudra s’y faire, c’est fini les Bahamas!


Dans le mouillage... un pont derrière nous! C'est quoi ça? Ah! oui, nous sommes de retour aux States!


Heureusement, les beaux couchers de soleil nous émerveillent encore!


Après quelques jours nous prenons la mer en direction de St. Augustine. Durant les 12 premières heures, nous naviguons à voile à une moyenne de 7 nœuds! C’est un peu sportif avec une bonne vague d’au moins 6 pieds mais Isidore se comporte bien.



En mer, des dauphins viennent s'amuser autour du bateau, c'est un incontournable!


En soirée, c’est le moteur qui prend la relève car le vent diminue de façon significative. Ce sera ainsi jusqu’au notre arrivée, vers midi. De mon côté, j’étais déçue et même frustrée que le pilote automatique refuse de fonctionner. Même si nous en avons profité une seule fois malgré toutes nos sorties en mer, j’y ai pris goût. La madame trouve ça de plus en plus difficile ces navigations d’une trentaine d’heures sans cette précieuse aide.  Pourtant à l’automne ça se passait relativement bien malgré tout mais, cette fois-ci, est-ce parce qu’on s’était levé à 5h15 afin de partir tôt, ajouté à ma frustration qui a sûrement grugé mon énergie, mais j’arrivais à peine à rester éveillée pour faire mes quarts. Heureusement que le capitaine est fait fort car il a barré plus souvent qu’à son tour durant la soirée et la nuit. Après un repos bien mérité nous analyserons la situation.


À St. Augustine, des dizaines de bateaux sur des bouées de mouillage.


Les jours suivants, nous en profitons pour faire des travaux, l’épicerie et aller nous promener en ville. Tout près, il y a de jolies rues piétonnières où restos et boutiques se côtoient, tous plus attrayants les uns que les autres. Bien entendu, le traditionnel cornet de crème glacée agrémente la journée!

Les belles promenades sur les rues piétonnières... et les cornets... un vrai délice!


Dans le port, des répliques de voiliers .


Celui-ci est magnifique!


 Puis, un autre front froid arrive, la température chute, sans compter les vents à écorner les bœufs! Mercredi matin, nous partons le chauffage car il fait 13 degrés dans le bateau!  Bon, c’est encore mieux qu’au Québec, mais il ne faut pas trop nous brusquer… nous avons sauté un hiver, on s’habitue vite à la chaleur!  Ainsi, ce front froid accompagné de vents forts nous oblige à retarder notre départ en mer. Nous préférons attendre plutôt que de partir par l’Intracoastal, nous avons encore du temps devant nous. Par contre, si la situation perdure, nous modifierons nos plans. Nous ne sommes tout de même pas à plaindre car ici, c’est le gros luxe pour nous. Amarrés à une bouée d’ancrage comprenant le water taxi pour se rendre à terre et se balader dans un beau quartier près du port, l’accès aux douches… eau chaude à volonté…, la buanderie, l’épicerie pas trop loin, les délicieux cornets… et j’en passe! De plus, tous les soirs on peut dire : On ne travaille pas demain!!!